« La production éolienne est difficilement intégrable car imprévisible » -> C’est faux

Il est possible de prévoir précisément la production éolienne à quelques jours.

Afin de conserver l’équilibre sur le réseau, gestionnaires de réseau et producteurs se livrent déjà à l’exercice de la prévision de production à différentes échéances, grâce à des données météorologiques.

Ces prévisions se révèlent très fiables à 1 jour et fiables à quelques jours. Avec la multiplication des retours d’expérience, cette capacité d’anticipation ne pourra que s’améliorer.

 

« L’éolien nécessite une subvention publique payée par la collectivité » -> Vrai, mais les besoins se réduisent

Aujourd’hui, le coût de production d’un MWh éolien est d’environ 60 €/MWh ce qui est voisin du prix de marché de l’électricité – voire inférieur– en ce mois de mai 2021.

Le coût de production de l’éolien était de 82 €/MWh il y a cinq ans et poursuit sa baisse, on estime qu’il pourrait atteindre 50€/MWh en 20301. À titre de comparaison, le coût de production d’une centrale à gaz neuve est estimé entre 90 et 100 €/MWh2.

« L’éolien est extrêmement rentable pour les exploitants, tout ça avec de l’argent public » -> FAUX

Les dispositifs de soutien sont dimensionnés de manière à garantir une rentabilité suffisante et raisonnable.

La Commission de Régulation de l’Energie, indépendante, exerce un contrôle sur la rentabilité des installations et les dispositifs de soutien français doivent faire l’objet d’une validation systématique de la Commission européenne sur les mêmes critères. De plus, les mécanismes d’appels d’offres pour attribuer le soutien permettent de sélectionner les installations qui coûteront le moins cher.

« La filière éolienne ne crée pas d’emplois en France et ne suscite aucune activité économique » -> FAUX

La filière éolienne (terrestre et en mer) représente 20 200 emplois directs et indirects et plus de 600 entreprises de toute taille sont actives sur le marché français et à l’export.

Cela représente une augmentation de 11 % depuis 2018 et 25 % depuis 2016.

Des usines s’implantent ou se développent en France, comme celles de POMA à Gilly sur Isère ou GE renouvelable à Cherbourg et de nombreux industriels sont associés à la filière et fournissent notamment des composants.

Les emplois se répartissent sur différents secteurs d’activité : études et développement, fabrication de composants, BTP, exploitation et maintenance.

Localement, la maintenance et l’exploitation des turbines créent des emplois proches des installations et permettent de contribuer au dynamisme des territoires ruraux.

« Le développement de l’éolien est anarchique et à la main des développeurs/ promoteurs et la construction d’éoliennes n’est pas suffisamment réglementée »-> FAUX

Les projets éoliens peuvent être à l’initiative d’entreprises privées, mais également de collectivités, de sociétés d’économie mixte ou de collectifs citoyens.

 

En France, plus de 200 projets d’énergies renouvelables citoyens sont en cours de développement ou en exploitation. Parmi eux, 28 parcs éoliens contrôlés et développés par des citoyens et des collectivités sont en fonctionnement.

Dans tous les cas, le développement de projets éoliens est encadré par le Code de l’Environnement et les documents de planification. En particulier, pour être autorisées, les éoliennes doivent respecter le droit de l’urbanisme et le droit de l’environnement, en particulier les règles applicables aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), qui nécessitent une étude d’impact et une enquête publique.

Le cadre réglementaire prévoit en particulier :

  • L’accord de l’Architecte des Bâtiments de France pour les constructions aux abords des monuments historiques et des sites patrimoniaux remarquables, ainsi que la prise en compte par l’étude d’impact des éléments du patrimoine archéologique national.
  • Suivant leur nature, ces éléments peuvent conduire à la modification du projet et à des fouilles archéologiques préventives.
  • La conformité du projet au Plan Local d’Urbanisme.
  • La protection des « sites classés », au regard de la nature et de l’importance de la transformation du paysage.
  • La protection des sites inscrits : les sites inscrits n’ont pas naturellement vocation à accueillir des éoliennes, et ne pourront exceptionnellement le faire qu’après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites.